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Est Républicain du 18/12/90

Sous les vergers en fleurs avec Clavequin
L'artiste expose ses oeuvres récentes dans sa galerie. Tourné vers le choc des couleurs.
Eclaboussement d'automne à Valoreille Des pastels aux couleurs vives, il y a un grand pas que Clavequin a franchi en une dizaine d'années. Sans doute à cause de son passage à l'acrylique, peut-être parce que sa vision de la nature a évolué. Car si Clavequin est un enfant du pays, il le peint d'une toile à l'autre, sans écart: prunus de la Citadelle, bassin de Champagney, forêt près de Goumois. Le haut Doubs se taille la part du roi. Mais pas seulement. La nature l'intéresse. Il la croque avec son couteau qui crée une 
multitude de vaguelettes de peinture. Une technique délibérée devenue systématique : "Je suis revenu à l'huile vers 1983, après une période vitraux, émaux, 
aquarelles et acrylique. 
Je prends sur ma petite spatule beaucoup de matière. Je la charge. Ca donne plus de force à la peinture, plus de relief à la couleur, plus d'éclat. La matière accroche la lumière". Originaire de Montbéliard, Clavequin est âgé de 71 ans. Autodidacte, il peint depuis les années 40, fidèle à sa région. Après avoir vécu une période abstraite dans les années 70-75, il est revenu au figuratif. Son maître a longtemps été Pierre Jouffroy. Aujourd'hui, après être 
tombé sous le charme des pommiers en fleurs au printemps, il ajoute avec humour: «Le peintre que j'aime le mieux, c'est Clavequin».
"Éclaboussement d'automne à Valoreille". la dernière toile de Clavequin. (Photo Jean-Luc GILLME).